Bilan 2014 : les meilleurs films

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La fin de l’année 2014 approche, et avec elle l’heure des bilans, des check-lists, avant les bonnes résolutions…

Je commencerai par le bilan Cinéma.

Quelques perles ont égrené l’année, dont je vous fais part ici :

Philomena

On y a pour : l’histoire, vraie, totalement bouleversante.

Une vieille dame part à la recherche de son fils aîné, qu’elle a dû abandonner en bas âge… C’est très bien joué, et l’humour anglais apporte quelques notes de rires bienvenues dans ce récit qui a fait couler beaucoup de larmes (à la jeune mère que je suis).

Boyhood

On y va pour : la prouesse artistique.

Filmer, sur un total de 12 années, la vie d’une famille, aboutit à un résultat ébouriffant de réalisme. Les corps qui grandissent, les épisodes de vie de famille, les coups de vieux, l’errance sentimentale de la mère dans le regard de son enfant… Et cette scène, vers la fin, où la mère, voyant son fils cadet partir du foyer, dit en pleurant : « I believed there would be more of it ». Sa vie de famille a passé en un éclair. Une réplique choc !

Maestro

On y va pour : la manière vraiment attachante dont est dépeinte l’ambiance d’un tournage, le personnage de Rohmer, et la lumière absolument magnifique sur certains plans.

Un jeune premier prêt à tout décroche, à coup de bluff, un petit rôle sur un tournage de « Rover » (on a reconnu Rohmer). Si au départ il se sent vraiment à côté de la plaque dans l’ambiance intello-bobo du petit tournage à la campagne, il y prend progressivement goût…

New York Melody

On y va pour : la musicalité du film, l’optimisme du scenario, la fraîcheur de Keira Knightley.

Une jeune musicienne suit son homme à New York et se fait rapidement quitter. Déprimée, elle va chanter son vague à l’âme dans un petit bar où un producteur, lui aussi à bout de souffle, la repère et lui propose un projet musical unique. Une aventure qui va vite redonner un formidable élan à tous ses protagonistes. Le genre de film qui vous met le baume au coeur !

Interstellar

On y va pour : la prouesse technique et la puissance du scenario.

Un film qui enrichit considérablement notre imaginaire  par le voyage intergalactique qu’il propose. Là, des phénomènes hallucinants se succèdent, nous étourdissant tant ils bouleversent nos repères physiques, temporels. C’est aussi une magnifique histoire d’amour entre un père et sa fille… L’amour plus fort que les lois de la physique ?

Nos étoiles contraires

On y va pour : la sensibilité du film.

Si le propos semble galvaudé, le film est vraiment marquant. Une jeune fille promise à une fin très proche tente de mener une vie de jeune fille normale. Elle rencontre un garçon qui partage rapidement ses passions et ses élans de vie. Mais comment se laisser aller à l’amour lorsque l’on sait inéluctable la souffrance de la perte prochaine ? Ce film est touchant car il nous incite, au fond, à vivre pleinement dès aujourd’hui, une vie en cohérence avec ses vraies envies.

Gone girl

On y va pour : le scenario diaboliquement efficace, le climax psychologique (et Ben Affleck) !

Un homme sans histoire, une sorte de gendre idéal, découvre que son épouse a disparu de sa demeure cossue. Il est rapidement accusé du meurtre de celle-ci, et il s’avère petit à petit que la situation découle d’une gigantesque mise en scène… Qui croire, de qui se méfier ? Gare aux apparences… Un redoutable thriller psychologique dont on se sort pas tout à fait indemne.

Lulu femme nue

On y va pour : une histoire simple et touchante

Enfin un joli rôle pour Karin Viard, à la hauteur de celui qu’elle tenait dans Hauts les coeurs ! Suite à un entretien d’embauche raté, une femme décide de ne pas rentrer chez elle… tout de suite. Commence une drôle d’errance, et d’une rencontre à l’autre sa vie reprend des couleurs…

Les autres films notables de l’année :

Jimmy’s Hall, une balade de Ken Loach au coeur de l’histoire tourmentée de l’Irlande du Nord.

Her, une belle histoire d’amour de pleine science-fiction entre un humain et un programme ordinateur (qui a la voix de Scarlett Johanson, ça aide..)

Mommy, une magnifique ode à l’amour entre une mère un peu paumée et son fils « à problèmes », filmé avec beaucoup d’adresse et de sensibilité par Xavier Nolan.

12 Years a Slave, une fresque historique sur l’itinéraire d’un Américain de plein droit propulsé dans l’esclavage. Un parcours de courage devant l’injustice et l’adversité. Remarquable !

Gemma Bovery, une ode à la Normandie, à Luchini et à Flaubert. Quand la réalité peut-elle rejoindre la littérature ?

Pas son genre, une comédie romantique douce-amère entre une coiffeuse du Nord-Pas-de-calais et un prof de philo intello parisien. Un film qui met les pieds dans le plat des différences sociales, de manière sensible et efficace.

Sel de la terre, un chant sur les injustices et l’espoir d’avenir de ce monde. Un beau documentaire sur la vie du photographe Salgado, très convaincant sur l’absolue nécessité des actions de reforestation => et j’en profite pour saluer la remarquable initiative Forest& Life, pour parrainer la plantation d’arbres dans le monde.  

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Ceux que j’ai loupés  (et je compte me rattraper grâce au Festival de cinéma de Télérama du 15 au 21 janvier)

La cour de Babel, Chante ton Bac d’abord, Bande de filles, Hippocrate, Jersey Boys, L’institutrice, Saint Laurent.

Bref, vivement 2015 pour de nouveaux bons crus cinématographiques !!